La psychologue
Le rôle du psychologue est d'accompagner avec sécurité la remise en mouvement des processus qui sont restés bloqués pendant le développement psychoaffectif. Ils peuvent s'agir de blocages cognitifs (pensées, idées, croyances limitantes), émotionnels ou sensoriels (douleur physique, sensations physique désagréable chronique).
D'une manière générale ces blocages peuvent être liés à un contexte affectif et environnemental pas ou peu sécurisant, qui génère une source de stress intense, et/ou chronique, et/ou répété. Ces blocages peuvent s'accumuler tout au long de notre existence et donner des tableaux psychopathologiques divers : trouble de stress post-traumatique, anxiété, stress, problèmes somatiques, TOC, dépression, troubles de l'attachement, douleurs chroniques etc..
Le rôle du psychologue est d'incarner tout d'abord un lien de sécurité qui permettra la remise en mouvement de ces blocages par la parole, l'expression ou le ressenti des émotions. Sécurité voulant dire ici, un lien authentique. Pas un lien parfait, ni un lien de superpuissance, mais lien humain, égalitaire, connecté, emphatique et en présence.
Des outils tels que l'hypnose, l'EMDR, l'EFT, les TCC, seront une aide pour accompagner le processus.
La psychothérapie
La psychothérapie implique une formation continue aux diverses théories psychologiques et outils thérapeutiques. Ces formations permettent d'accompagner au mieux les patients dans un cadre de travail holistique, qui allie différents outils et posture thérapeutiques selon la problématique des patients.
On parle souvent de psychothérapie intégrative, intégrée ou holistique pour les psychologues qui s'inscrivent dans cette approche.
Le processus thérapeutique est avant tout intense et souvent douloureux. Personne ne peut le nier. D'où la peur légitime de beaucoup de personnes de débuter un travail thérapeutique.
Il consiste schématiquement à ouvrir des boîtes, remettre en mouvement des blocages, ou reconnaître l'existence des parties blessées qui sont protégées par différents mécanismes de défenses. Ces protections sont souvent bancales mais rassurantes pour les personnes.
En fonction de la complexité des mécanismes et des douleurs, le processus thérapeutique peut être plus ou moins remuant.
Or, il est important de note deux choses:
- ces secousses, ces douleurs ne sont pas créees par la thérapie mais sont simplement mises en lumière par la démarche thérapeutique. Le but de la thérapie est de lever en douceur, dans une rythme adaptée, ces blocages et réveiller ces mémoires afin que le processus de digestion naturelle de notre corps se réactive. Le but étant de les intégrer dans l'histoire de la personne. Car, tant que les événements, les sentiments, les émotions, les traumatismes sont bloqués (consciemment ou inconsciemment), ils ne sont pas intégrés et continuent d'influencer l'humeur, la vie émotionnelle, notre façon de voir la vie, les relations, nous percevoir nous même. (Article : gérer ses émotions une fausse bonne idée). Ils ne sont pas digérer et intégrer à la bonne place dans la mémoire, et souvent les personnes ont l'impression d'être prise en piège de sentiments et émotions qu'ils ressentent depuis des années.(Conférence sur la mémoire traumatique).
-ce qui rend cette intégration possible et ce sans entrer dans des boucles de terreurs ou de re traumatisation, est tout simplement le lien avec le thérapeute. Car, la seule chose dont chaque être humain a besoin lors d'un événement de stress aigu, c'est de se sentir, en lien, reconnu, en sécurité, soutenu, après un événement ou un choc. C'est l'après-événement qui déterminera s'il y a trauma ou pas. Egalement, les antécédents (est-ce la première fois que cela m'arrive?)
Pourquoi?
Car, notre corps, au même titre que pour la digestion des aliments qu'on ingurgite, est équipé pour digérer les événements de stress aigus.
On parle de plusieurs mécanismes physiolgiques dont nous sommes dotés qui permettent cela :
L'homéosthasie cellulaire (La recherche constante d'équilibre biochimique de notre corps)
Ainsi la psychothérapie c'est l'art d'incarner un espace, un lien, une connexion sécure pour que le patient prenne le temps de se sentir suffisamment en confiance pour revivre, réexprimer, retraverser les douleurs et les peines, et ainsi activer le processus d'intégration naturel du corps.
On dit alors que les événements seront plus dans la mémoire dite de travail, mains intégrés dans la mémoire court terme ou long terme.
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